Pour beaucoup, Ophélie Winter est associée au tube Dieu m’a donné la foi puisque c’est le titre qui l’a fait connaître en tant que chanteuse. Car ne l’oublions pas, elle était déjà connue du public et enchaînait les succès télévisuels en tant qu’animatrice sur M6.

Véritable passionnée par la culture noire américaine, Ophélie fait des premiers essais musicaux mais ils ne la convainquent pas. Dans le même temps, la jeune chanteuse reçoit les précieux conseils de Prince…

Elle change alors son entourage musical pour former une nouvelle équipe plus en accord avec ses aspirations dont les frères Waku en font partie. Bien qu’au milieu des années 90 le R&B ne soit pas franchement populaire en France, elle décide tête baissée, sans prêter attention aux réticences des uns et des autres, de se consacrer pleinement à ce genre musical qu’elle affectionne tant.

Bercée par Louis Amstrong, Jimi Hendrix, Ray Charles ou Ella Fitzgerald et inspirée par Michael Jackson, Aretha Franklin, 2Pac ou encore Prince, elle intègre ces références pour créer un son original qui restera ensuite la marque de fabrique d’ Ophélie Winter.

Dans l’ambiance feutrée d’un studio d’enregistrement parisien né le titre Jacks & Aces. Il s’agit là ni plus ni moins de la version archaïque de Dieu m’a donné la foi. Même si ce nouveau titre n’est pas encore abouti, Ophélie sent qu’elle tient le bon bout. Aussitôt, elle profite d’un Dance Machine qu’elle anime pour le tester. Le public sur place se montre réceptif.

Sans tarder, elle se remet au travail, le peaufine et écrit les paroles en français avec le concours de son frère. Dieu m’a donné la foi (Living in me en version anglaise) est né. Le titre est dévoilé au public le 2 septembre 1995 et s’écoule à plus de 500 000 exemplaires. Son succès populaire ouvre désormais la voie à toute une génération d’artistes modifiant durablement le paysage musical français.